mercredi 6 mars 2013

Le suisse pour les français qui ne savent pas lire ! ;-)


Nos amis et voisins Suisses ont voté pour limiter les rémunérations "abusives" des patrons des sociétés cotées.
Et, que lit-on en France ? Qu'il faudrait faire pareil, dixit Jean-Marc Zero Ayrault, qui aurait déclaré "C'est « une excellente expérience démocratique où les Suisses montrent la voie et personnellement je pense qu'il faut s'en inspirer. 
Avec tout le respect que l'on doit au Premier Sinistre Ministre de la République Française, mais de qui se moque t-il ? 
Ne nous y trompons pas. Thomas Minder, l'entrepreneur à l'origine de l'initiative, n'est pas un pauvre petit politicard gauchiste, mais un entrepreneur. Son texte n'est pas dirigiste mais bien capitaliste au sens strict du terme : 
Le but avoué du texte est  permettre aux actionnaires d'empêcher les grands patrons de s'accorder des salaires "abusifs". 
L'assemblée générale des actionnaires voterait ainsi chaque année le montant des rémunérations du Conseil d'administration, du comité consultatif et de la direction d'entreprise. L'initiative interdit totalement les indemnités de départ et les parachutes dorés. (source RTS). C'est clair, donc : les actionnaires (ceux qui financent l'entreprise en lui apportant des fonds propres) votent. On est beaucoup plus proches de Gordon Gekko critiquant les golden parachutes de Teldar Paper que de Kolkozes soviétiques. 
 
 
En France, jamais le gouvernement (socialiste) n'acceptera que L'assemblée générale des actionnaires vote ainsi chaque année le montant des rémunérations du Conseil d'administration, du comité consultatif et de la direction d'entreprise. Pourquoi ? Parce que le régime actuel de cooptation au sein des conseils d'administration par des corpocrates du priblic / pruvé pourrait très bien décider lui-même de limiter les rémunérations "abusives" mais ne le fait pas, alors que la Caisse des Dépots et Consignations est présente à tous les étages du "capitalisme d'Etat" anti libéral à la française, too big to fail. Mieux : quand l'Etat français en faillite investit dans une boite, vous pouvez être surs que la boite se verra mettre une pression folle pour cracher tout ce qu'elle peut de dividende. Vous ne le croyez pas ? Vous pensez que les méchants, c'est toujours les hedges funds et pas Bercy ? Regardez les dividendes d'EDF ou d'Aéroport de Paris, et plus précisément le taux de "payout" (part du bénéfice distribué en dividendes). 
Ensuite, que Jean-Marc Ayrault rende hommage à une "excellente expérience démocratique" est une blague !
Quoi que l'on pense du projet de mariage pour presque tous (sauf pour les polygames, écartés du projet de loi par une gauche raciste et incohérente), il se trouve que 700 000 français ont demandé à ce que l'on soumette le projet de loi à référendum. Est-ce que Jean-Marc Ayrault a rendu hommage à cette "excellente expérience démocratique" ? Non. La demande a été rejetée. Tant que l'ONU ne viendra pas imposer la démocratie aussi chez nous, ici en France, à coup de bombes comme au Mali, s'il le faut, Ayrault et Flamby Mollande François Normal 1er Hollande feront comme bon leur chante, avec notre argent. 
Bref, il vaut mieux rire des déclarations de Ayrault, ce sourd qui rend hommage à une excellente expérience démocratique mais impose Notre Dame des Landes, par exemple. 
Quand aux Suisses qui comme DJ s'inquiètent,  qu'ils se rassurent : la Suisse n'est pas encore devenue la France, et toutes les boites ne sont pas cotées en bourse donc toutes les rémunérations ne seront pas contrôlées par les actionnaires. De toutes façons, il est plus sain qu'un dirigeant soit payé en dividendes plutot qu'en salaire, sur le plan philosophique, et que sa rémunération ait un lien avec la performance de l'entreprise : elévée si c'est une dynamique start up ou une grosse boite ultra performante genre l'Oréal ou LVMH, et basse ou nulle ou pourquoi pas négative si on parle de boites en faillite ou dans le rouge, type SNCF/Réseau Ferré de France, la Sécurité Sociale ou EDF/ERDF.

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