dimanche 25 août 2013

La Rochelle et Marseille : des universités de cancres

Ecrit le 24 août 2013 à 16:16 par Christian Vanneste dans Poing de vue
 

Je ne voudrais pas ajouter trop de texte pauvre à côté des excellentes réflexions de Christian, cependant permettez moi d'ajouter deux commentaires :

1° Ne trouvez-vous pas ignoble de la part de ces socialistes l'attitude réjouie qu'ils arborent devant les caméras ?
2° Entendu ce matin de la part de la petite amie de l'assassin (présumé) de Marignane "La victime n'avait qu'à ne pas intervenir !" Quel culot !
Jacques Gautron
Christian VannesteLa gauche retourne à l’école, ou plutôt à l’université, et ses ministres en ont bien besoin, les pauvres ! Leur arrogance, la satisfaction insolente de vivre sous les ors de la République semblent leur faire ignorer superbement les doutes et le vague-à-l’âme qui envahissent les militants et la nausée qui submerge les Français. Le seul rayon d’espoir vient du spectacle affligeant d’une opposition encore plus nulle qu’au pouvoir, obsédée par ses querelles de personnes à défaut d’idées qu’elles n’a plus le courage de défendre ni même de penser depuis longtemps. Le spectacle de ce festival de la gauche se joue sur deux scènes : les « verts » à Marseille, les « roses » à La Rochelle.

« La seule chose que les verts ont jamais recyclée, c’est leur gauchisme. »

À Marseille, la compagnie des Pastèques présente trois pièces. Ce sera d’abord la comédie qui a assuré leur renommée : « L’Imposture ». C’est l’histoire d’une bande de soixante-huitards, et de leurs enfants, trotskystes, maoïstes, anars, qui voyant s’effondrer un à un les mythes de leur jeunesse s’intéressent à l’environnement en pensant que c’est un marché juteux et porteur. Mais, normal chez des écolos, le naturel reprend toujours le dessus, le rouge craquelle le vert. La seule chose que les verts ont jamais recyclée, c’est leur gauchisme. Un petit coup de moratoire sur Fessenheim et sur l’aéroport de Nantes et ils sont contents. Ce qui les passionne, c’est le jeu politicien de la minorité indispensable à la majorité, c’est d’être placés… Ce qui les captive c’est de combattre les partisans de cette scandaleuse injustice à l’encontre des malheureux délinquants, la sécurité, et cette horreur au carré, la prison… Ce qui les mobilise, c’est d’ouvrir les portes du pays à toute la misère du monde. La seconde pièce s’appelle « La Haine », consacrée au FN, et qui leur donne l’occasion de dire tout l’amour qu’ils portent à la Nation qu’il veulent exemplairement pauvre, privée d’énergie, grevée de taxes, couverte de camps d’accueil insalubres, bref, vouée à la générosité et délivrée de l’étriqué « intérêt national », ce concept que les politiques ne devraient évoquer qu’en se bouchant le nez. La dernière oeuvre, tirée de Gide, c’est « Familles, je vous hais », qui montre avec intelligence comment il est logique pour des défenseurs de la nature d’exclure de celle-ci, la nature humaine, la réalité objective et chromosomique des sexes, sauf peut-être lorsqu’il s’agit de familles migrantes… La phrase finale est géniale : « la nature sans l’homme, voilà l’idéal ! » En intermède, vient le ministre de l’Écologie socialiste, qui affligé d’un tic, annonce une nouvelle taxe, la stupide « taxe carbone » que j’avais combattue du temps de Sarkozy. Il ne chauffe pas la salle. C’est pas leur sujet. La vedette, c’est Taubira, championne toutes catégories des minorités qui imposent leurs lois à la majorité. Elle veut maintenant vider les prisons et sera applaudie à deux pas de Marignane où un membre de la majorité des honnêtes gens s’est fait « exécuter », comme disent les journalistes, par un voyou pour avoir osé résister.

« Fabius dit qu’il faudra être prudent avec la fiscalité et Copé annonce que la droite de retour baissera les impôts. Mais, l’expérience nous a appris à ne croire ni l’un, ni l’autre. On aimerait que quelqu’un siffle la fin du spectacle. »

À La Rochelle, les organisateurs ont choisi l’unité dans la diversité. Le metteur en scène manque de charisme et peine à se renouveler. Il aurait bien voulu monter un opéra avec un choeur, mais il devra se contenter d’une série de « solos » un peu disparates. La Diva devrait être Valls, ce soliste qui fait de l’ombre à tous les autres. Lorsqu’il s’est mis à entonner son air populaire sur les limites du regroupement familial et sur les risques d’une immigration incontrôlée, la ministre du logement, verte de rage ou rouge de colère, on ne sait plus, est sortie de ses appartements et à choisi son campement chez Taubira. Désir a commencé à suivre, puis avec son numéro de jongleur maladroit, a tenté de rattraper la boule en disant que Valls posait surtout des problèmes à la droite. En fait, il n’en pose ni n’en résout aucun. Les électeurs de droite préféreront toujours l’original à la copie. Le tout est de savoir qui est l’original : celui qui comme Valls a beaucoup usé de l’éloquence du menton, mais n’a pas obtenu beaucoup de résultats ou ceux qui demandent depuis des années des actes et n’ont droit qu’à des paroles ? À part les sujets sociétaux de l’immigration, de la place de l’islam, de la criminalité, pour lesquels, l’idéologie passionnelle peut se donner libre cours, il y a, et c’est plus objectivement contrariant, la situation économique, l’augmentation du chômage, la petite reprise ailleurs que chez nous, et qu’à son habitude la gauche prend à contre-sens en multipliant les impôts et les contraintes. Augmenter le nombre des fonctionnaires, accroître la dépense publique, multiplier les impôts, décourager les entrepreneurs, faire fuir les cerveaux : telle est la recette socialiste. C’était celle de son modèle suédois dans les années 70. Les socialistes français ne semblent pas avoir perçu que la Suède n’a pu échapper à la catastrophe qu’en abandonnant cette calamiteuse politique. Alors, Fabius dit qu’il faudra être prudent avec la fiscalité et Copé annonce que la droite de retour baissera les impôts. Mais, l’expérience nous a appris à ne croire ni l’un, ni l’autre. On aimerait que quelqu’un siffle la fin du spectacle.

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