mardi 29 octobre 2013

Alain Finkielkraut : «je n’ai pas envie de voir la France tourner d’elle-même la page de la France»


Alain Finkielkraut : «je n'ai pas envie de voir la France tourner d'elle-même la page de la France»
Invité samedi dans « On n’est pas couché » sur France 2 à l’occasion de la sortie de L’identité malheureuse, l’essayiste et professeur de philosophie Alain Finkielkraut déroule une analyse brillante sur la crise identitaire et de transmission que connaît la France du XXIe siècle. « Les adultes abandonnent les jeunes à eux-mêmes et s’extasient devant tous leurs engouements », regrette-t-il, à contre courant de la démagogie et du jeunisme ambiants.
Alain Finkielkraut revient aussi sur l’affaire Leonarda et sur l’hypocrisie de la gauche et des immigrationnistes : « Nous aimons l’autre, mais surtout nous aimons notre amour de l’autre, nous nous aimons aimant l’autre. Quant à savoir qui est cet autre, dans quelle situation il vit, ça c’est pas la peine, c’est trop difficile, c’est trop ennuyeux. »
Enfin, il dédramatise la problématique de l’identité et pose la vraie question, celle de l’avenir de la France, en voie de devenir une entité indéterminée souhaitée par l’oligarchie mondialiste : « J’éprouve moi aussi cette inquiétude identitaire, je n’ai pas envie de voir la France tourner d’elle-même la page de la France pour se projeter vers une société post-nationale à laquelle je ne vois pas beaucoup de qualités. »
Avec L’identité malheureuse, Alain Finkielkraut « paye aussi (sa) dette à cette culture française », lui qui « éprouve (envers elle) une très grande reconnaissance ».

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