mercredi 30 octobre 2013

Barjot/Basile : fusillés par les nouveaux fascistes

Par Lucien SA Oulahbib le 30/10/2013

Le fascisme vient du socialisme du point de vue totalitaire, Mussolini était socialiste, Doriot aussi, (le nazisme est un national socialisme) le fascisme ce n'est donc pas seulement le nationalisme. Et le socialisme ce n'est donc pas défendre les misérables en général mais seulement ceux qui se tiennent bien en acceptant d'être pénétrés par la bonne parole qui exige d'eux obéissance, doigt sur la b(r)aguette. Les adeptes transis du "mariage pour tous" sont ainsi des idéologues démesurés qui aujourd'hui jettent dans la rue la famille de Barjot/Basile parce qu'elle ne pense pas bien ; en plus elle n'est même pas étrangère. Donc pas de pitié.
Barjot avait pourtant fait tout pour montrer patte rose en s'entourant de gays sympas et tout, mais rien n'y fait les cerbères postmodernes ont la rage et ils mordent drôlement et surtout durement. Vous avez aussi là le fumet de ce qui existe à l'Université, dans les médias, les maisons d'édition, ou la dictature féroce d'une mafia qui prétend être toujours progressiste comme pouvait l'être le fascisme avec le futurisme et toute son excitation autour de l'esthétique de la violence qui a été depuis partagée via Bataille Blanchot Genet Foucault Deleuze ou l'introduction du voyou et de l'esthétique de Sade comme modèles de comportement, sur une musique de Lou Reed bien sûr.
Pasolini avait prévenu pourtant dans son Salô ou les 120 jours de Sodome lorsqu'il
démontra qu'aux confins de l'esthétique trouble fascinée par la violence (celle-là même qui est encensée à la Biennale de Lyon avec ce gars à l'oeil au beurre noir) se trouve bien sûr la mort qui peut avoir aussi le sourire du bien. Nous y sommes. Ami, n'entends-tu pas le vol lourd du corbeau sur la plaine ? Des apprentis sorciers, des docteurs maboules prétendent abolir les frontières, toutes, y compris celles des sexes en genre à tout faire et dire le contraire vous voilà brusquement cloué au pilori, mal propres à dégager, salops qui doivent payer d'avoir oser mettre en doute la bonne parole "queerophile" et peu importe si l'on ne voit guère parmi eux des convertis décidant un beau jour d'aimer les femmes ou les hommes, l'altérité est devenu suspecte ("j'aime les hommes et les femmes" annonce fièrement Pulvar sur RTL à l'encontre du manifeste des "300 salops" rouspétant contre la future loi anti-prostitution, sans doute parce que pour elle la servitude doit être volontaire pas tarifée…).

Ces néo-fascistes du postmodernisme nihiliste et autoritaire exigent en effet la soumission volontaire. Ils seront donc caractérisés tels parce qu'ils sont bien plus dangereux que les post fascistes officiels n'ayant au fond comme aspects sulfureux que la volonté de refuser les frontières ouvertes et de refuser que la protection sociale soit rendu disponible à qui veut parce qu'elle coûte tout simplement : big deal ; puisqu'il faut bien être déjà français pour être fonctionnaire titulaire, il y a donc bien là une discrimination d'emblée que les post fascistes veulent certes renforcer ce que les néo veulent détruire en chargeant la barque jusqu'à ce qu'elle chavire. Mais dans le post fascisme il n'y a là ni racisme ni même xénophobie, seulement désir, naïf, de la société close ; la même que les néo-fascistes admirent eux aussi, mais en secret, lorsqu'ils s'adoubent comme membres de cette nouvelle race métaphysique (c'est "l'amitié") ; élite qui (ne) se sait (pas) supérieure donc. Elle méprise bien sûr le peuple, ces veaux, moutons, boeufs, piétaille, mais que l'on encensera encore parce qu'une élection vaut bien une messe.
Les néofascistes destroy n'ont en fait rien à raconter sinon faire du mal à ceux qui les démasquent, ils se comportent donc en petits soldats de la cause, zombis, logiques ("ceux qui m'aiment prendront mon train"), minutieux même (les belles notes en bas de page des Foucault, Derrida, Deleuze) mais anti-rationnels, profondément, (refusant de penser aux conséquences, après moi le déluge disait Louis XV, leur grand père effectif) ; le tout sans avoir besoin qu'on leur dire de faire où il faut, ils font ce qu'ils sont à savoir mordre, tout en s'égayant de colloques en colloques pour démont(r)er les rouages de "la" domination qu'ils pratiquent pourtant comme Mr Jourdain la prose: sans le savoir, au sens fort : sans le savoir qui s'appelle chez eux "non savoir" par exemple chez Bataille qui l'a théorisé, ou la puissance délirante de l'anti-instinct soit le tournis (jusqu'au vomi) du forcer à tomber (théorisé par Blanchot) ou échouer à ne pas échouer, esthétique de l'errance (diff-errance chez Deleuze, différance chez Derrida le a de l'anarchie remplaçant la voyelle e, si chère à Rimbaud) le tout malgré l'avis critique d'un Walter Benjamin qui voyait bien dans cette recherche les prémisses esthétiques de la fascination fasciste qui ira épouser Staline plutôt que Hitler (puis Mao, Castro, Khomeiny) parce que la destruction se fait au nom de l'univers (ou la dialectique de la nature) et non pas seulement au nom d'une race, même "aryenne" (supérieure), ce qui fait petit ; du haut de cent millions de morts le vertige venu du léninisme, ce père fondateur, peut contempler sa force qui aujourd'hui comme toujours se pare d'un visage d'ange, celui de Dorian Gray.
Il faut espérer seulement que Barjot et Basile squattent leur logement : peut-être que Pulvar ira demander à son ami Valls de les sortir, elle, qui comprend parfaitement que ce couple se fasse expulser puisqu'ils n'auraient pas "le droit" d'être là, puisque ne s'appelle pas Léonarda qui veut…alors qu'il suffirait d'être bien "placé"(Jean Vincent).

Lucien SA Oulahbib 30/10/2013     

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire