dimanche 10 novembre 2013

La subvention est une drogue dure.


 Par Alain Toullec

Une fois en place, il en faut toujours plus. Le corps social ne peut plus s'en passer et la dose doit être renforcée. J'aime la Bretagne, je n'ai rien contre les agriculteurs et les éleveurs.
Mais ce qui s'effondre c'est un secteur largement subventionné, qui est éloigné de la vraie vie, de la réalité, du marché.

Si sevrage il y a, il sera douloureux, long et le corps social va devenir violent, désespéré, autodestructeur. Comme lorsqu'on assiste à la désintoxication d'un individu.
La différence, c'est que le corps social n'existe pas en tant que tel. Il y a des entreprises et des individus qui ont vécu sous perfusion.
Peut-on arrêter tout d'un coup ? Peut-on apprendre à ces entreprises à ne plus être poussées à produire pour produire et non pour satisfaire un besoin ?
D'un côté on subventionne la surproduction de poulets, qui arrivent sur le marché africain moins chers que la production locale, puis on subventionne l'Afrique pour aider la production locale. Enfin quand ce n'est pas détourné.

Vincent Ginocchio peut-il nous apporter des éclaircissements sur ce qui s'est passé en Nouvelle Zélande lors de la suppression de toutes les aides à l'agriculture ? Un peu de benchmarking ne ferait pas de mal.
(Clin d'oeil à mon ami Jacques Gautron)

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