jeudi 7 novembre 2013

« Non ! Le problème numéro un ce n'est pas François Hollande ! »

Le 7 nov 2013 par Alain Toullec

C'est "haro sur le baudet  et c'est bien le cas de le dire. De toutes parts on critique Hollande, on le moque, on l'incendie et les socialistes vont sans doute le sacrifier. Les individus ne les intéressent pas.
Et je ne défends pas spécifiquement le bonhomme : certes c'est le roi de la procrastination, de l'indécision et même parfois du ridicule. Un ministre bien intentionné lui déconseillera peut-être le route de Varennes...
Mais il est un symptôme et non un symbole. Lui parti, un autre prendra sa place. Pour une même politique.
On nous dira que ce n'était pas un vrai socialiste, on nous refera le coup du culte de la personnalité et d'une route pas assez " à gauche". 
Non le problème numéro un c'est le socialisme. Point final.
Car ceux qui hurlent avec les loups, tant ses anciens amis que ceux qui prétendent s'opposer, veulent prendre sa place. Ils ne veulent pas tourner le dos à l'étatisme, ils ne veulent pas remettre en cause les structures sociales du pays, ils ne fustigent pas l'idéologie dominante. Ils veulent prendre le pouvoir, ils ne veulent pas nous donner la liberté.
Pas à pas la socialisation du pays progresse, les règles, les lois, les normes enserrent les individus, entravent
les initiatives au nom d'un prétendu bien commun, au nom de la sécurité, au nom de l'environnement : ce n'est pas depuis mai 2012 que la liberté régresse.
En France, cela fait au moins 60 ans.
Que vont faire les socialistes, ceux du courant officiel ?
Ils vont faire sortir de leur rang un nouveau visage qui reprendra le flambeau de la vraie route vers le socialisme. Ils mettront un peu de temps, mais leurs dogmes resteront intacts. Les dix thèmes du Manifeste du Parti Communiste de 1847 resteront les tables de la loi.
Imaginez qu'ils décident de pousser Najat Vallaud Belkacem. Elle serait probablement élue en 2017. La moindre critique, la moindre opposition et la classe médiatico-politique hurlera au racisme et à la misogynie. Facile, pratique, imparable. Fermez le ban.  
Que vont faire les représentants de la "Droite" et du "Centre".
Rien.
Ils vont se chamailler, se disputer comme les gaulois d'Astérix pour être les premiers à casser du romain. Peut-être même vont-ils gagner les élections par un phénomène naturel de balancier.
Certains dans leurs programmes vont mettre quelques mots, au mieux quelques phrases pour se distinguer avec quelques couleurs libérales.
On entend certains défendre l'entreprise... Et promettre des actions fortes et des subventions ! Car ils n'ont rien compris. Et que l'action de l'Etat pour eux reste la seule référence.
Le socialisme, collectivisme, étatisme, appelez-le comme vous le voulez continuera de progresser. La société continuera de se fermer. On accusera "les marchés". Et comme cela ne fonctionnera pas, on se réfugiera en rêvant d'un Etat européen. Sur les mêmes bases. Puis mondial, avec une bonne gouvernance...
La bataille de l'écotaxe restera un symbole de la non différenciation entre les partis. Je crains que l'on calme les bretons en les arrosant de subventions. Rien n'aura changé.
A l'UDI, à l'UMP, la seule question à leur poser c'est : en quoi n'êtes-vous pas socialistes ? A part que vous n’avez, provisoirement, pas la carte du parti.
Quant au Front National ! Sa croissance attire déjà ceux de l'extrême gauche anti-capitaliste, des communistes et des socialistes, des anciens de la droite et du centre car il y a des places à prendre et le programme plait car il est franchement nationaliste et socialiste.
Manuel Valls, premier ministre de Marine Le Pen, ça irait bien, non ?
Non, François Hollande n'est pas le problème. Ni le numéro un, ni le numéro complémentaire. 
Le problème numéro un est la pensée socialiste, la suprématie de l' Etat et de l'intervention publique partagée et défendue par toute la classe politique et médiatique.
Aussi, le combat est idéologique, culturel, philosophique et pratique.
Il passe par la démolition des fondements du socialisme.
Sur le chemin de la liberté, François Hollande n'est que le résultat d'un concours de circonstances. 
http://www.lepoint.fr/politique/xavier-bertrand-le-probleme-numero-un-c-est-francois-hollande-04-11-2013-1751602_20.php

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