Les Verts sont tellement attachés à leurs portefeuilles ministériels qu’ils sont prêts à tous les accommodements sur leur ligne politique. Que le Premier ministre vante en Chine le nucléaire français ne pose aucun problème à nos écolos nationaux. Que la taxe sur le diesel ait fini dispersée en particules ne leur crée aucun état d’âme, que les portiques écotaxe soient désactivés partout ne les empêche nullement de savourer le bonheur d’être ministres.
Dès lors, on comprend mal pourquoi l’Elysée et Matignon laissent Cécile Duflot détruire avec autant d’application le secteur du logement. La vision dogmatique qui est la sienne a déjà
abouti à un des pires résultats en matière de construction de logements depuis un demi-siècle. Dans un secteur où la confiance est un ingrédient essentiel au bon fonctionnement du marché, elle a cogné sans relâche sur les propriétaires et sapé les relations avec les professionnels de l’immobilier, ajoutant la crise psychologique à la réalité de la dépression économique. Résultat : le marché est figé, pétrifié par les bombes à retardement qu’elle a amorcées.
Parmi elles, la Garantie Universelle des Loyers, la GUL ; une machine infernale qui pourra peser jusqu’à près d’un demi-milliard d’euros sur nos finances publiques, et qui nécessitera, pour en limiter l’impact, que soit élaboré un fichier des mauvais locataires. Un comble pour la gauche : établir des listes de ceux qui, parmi les plus fragiles, ne peuvent pas assumer leurs loyers. On connaissait les interdits bancaires fichés à la Banque de France. Voici venir les interdits locataires, fichés en vertu de la loi Duflot. Un bilan accablant.
Nicolas Beytout