mercredi 7 mai 2014

Le retour de la croissance selon François Hollande

7 MAI 2014 par ROUXEL JEAN dans POLITIQUE avec 2 COMMENTAIRES

François Mitterrand consultait naguère une astrologue, Élisabeth Teissier. Fran­çois Hollande, lui, fait confiance, non plus aux astres, mais à son doigt mouillé. Et cela lui permet de dire avec assurance : « Le redressement n’est pas terminé, mais le retournement économique arrive. »
Que le redressement ne soit pas terminé, cela ne nous avait pas vraiment échappé ! Mais c’est un peu plus grave que cela : non seulement, il n’est pas terminé, mais il n’est pas commencé. Et non seulement il n’est pas commencé, mais la politique de François Hollande tourne résolument le dos à toute possibilité de redressement.
Quant à annoncer le « retournement économique », c’est se moquer du monde !
De toute évidence, François Hollande ne compte nullement sur sa politique pour redresser l’économie française. Il ne compte que sur le fameux « retour de la croissance mondiale ».
Seulement, pour qu’il puisse mensongèrement se gargariser de « ses » bons résultats, il y a deux conditions.
D’abord, il faut qu’il y ait effectivement une hausse de la croissance mondiale. Or, nous n’y sommes pas et, si la crise
en Ukraine s’intensifie et que le cours de l’énergie augmente, cela pourrait être tout l’inverse !
Et, surtout, à supposer que l’économie mondiale reparte, il faudrait encore que la France puisse en profiter. Or, toute la politique de François Hollande consiste, alors que l’économie française est à l’arrêt, à lui ajouter des boulets aux pieds. Et elle n’a aucune chance de repartir si nous ne tournons pas résolument le dos au socialisme.
Tout ce que fait François Hol­lande, avec ce genre de petites phrases faussement rassurantes, c’est donc aggraver encore da­vantage la crise de confiance qui mine notre société et entamer encore davantage le peu de crédit que la parole politique gardait encore.
Il est d’ailleurs tout à fait possible que cela soit délibéré. En ridiculisant sa propre fonction, M. Hollande veut peut-être rendre tout débat politique impossible (car il est bien évident que nous n’avons aucun intérêt à écouter les élucubrations d’énergumènes qui ne discuteraient que de la date du retour de la croissance). Les dirigeants de l’opposition feraient bien d’y prendre garde : tant que François Hollande reste à la tête du pays, les solutions politiques à la crise se démonétisent à grande vitesse. Il est urgent que l’opposition se réveille. Sans quoi la seule « solution » qui demeurera sera le recours aux solutions autoritaires, sinon totalitaires… 
Jean Rouxel

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