Alors que les regards sont attirés vers les échanges musclés entre, d’un côté, Manuel Valls et Jean-Christophe Cambadélis et, de l’autre, Arnaud Montebourg et Mathieu Pigasse, la direction du PS a rédigé, dans le plus grand secret lors du congrès de Poitiers, une résolution qui fera sûrement date dans l’histoire du socialisme français. Il s’agit d’une série d’annonces sous forme de réformes économiques et sociales qui transformeront la France. L’IREF a réussi à se procurer cette résolution. Comme Tony Blair en 1994, Manuel Valls décide d’abord la rupture complète d’avec les vieilles lunes étatistes. « L’Etat n’a rien à faire dans l’économie », dit le premier article. Et tous les articles qui suivent sont dans la même veine libérale, en insistant sur le rôle de l’individu et de l’entreprise dans la création de richesses avec, comme but, la fin de l’Etat-providence.
Tous les secteurs de l’économie (et de la société) seront libéralisés. Il y aura déjà une baisse drastique des dépenses publiques : 150 milliards d’euros sur trois ans pour arriver au même