dimanche 1 mai 2016

Tout ce qui n’est pas totalitaire serait de « droite »

Par Lucien SA Oulahbib 
Si vous récusez la binarité vous voilà tout de même de "droite" disait déjà Alain, y compris "le" centre, "les" libéraux, de droite (voire d'extrême droite) car seule "la" gauche (eh ho!) serait "progressiste", la "lumière" donc contre "l'obscurantisme" et à "Nuit debout" ne dit-on pas "virons la droite" ? C'est-à-dire tout le monde sauf "elle".
"Elle "… "La" révolution celle des "anti-domination" voyons ! Qu'est-ce à dire ? Combattre l'injustice ? L'inégalité ? Tout le monde ou presque serait d'accord. Non, vous n'y êtes pas, l'idée, officielle, serait de lutter contre l'idée même de pouvoir ; ce qui impliquera de tout faire par débat et consensus, tout, la moindre décision par exemple (les paysans russes ne le supportèrent pas) jusqu'au moindre objet à fabriquer : car il y aurait des "besoins" légitimes et d'autres dits "artificiels" ; et ce filtrage serait possible puisque la propriété privée étant dissoute les "moyens de production " appartiendrait à "tou/te/s" comme l'on dit à l'Université en général et à Nuit debout en particulier.
Sauf qu'en réalité (officieusement) il faudra bien mettre de l'ordre dans tout cela ne serait-
ce qu'empêcher (comme en septembre 1792 et en avril 2017) ceux qui voudront fabriquer des choses défendues par les "tou/tes/s" ou qui voudront dire autre chose (même si Rosa Luxembourg disait que c'était des acquis universels, contre l'avis de Trotski, Lénine bottant en touche) et donc une sorte de police politique devra bien faire le ménage dans le réel pour "écraser ces punaises de bourgeois" (disait le même Lénine) ce qui sera aisé puisqu'elle existe déjà, mais oui, elle existe dans les idées ("si vous n'êtes pas de gauche c'est que vous êtes de droite" donc à bannir avec quelques crachats en bonus lorsque vous avez le malheur d'être connu et de vous balader place de la République).
Et "elle" existe aussi dans la rue avec ses bandes de nervis qui chassent "le riche"(le fric n'est pas chic) le "flic en civil" itou, puisque (c'est bien connu) "les" casseurs seraient en fait (comme en droit) des flics en civil cherchant à "empêcher la convergence des luttes" c'est-à-dire, décodé, pas moins que la "Grève générale", la "Sociale" sacrebleu, morbleu, fichtre foutre cela ne nous rajeunit pas, sauf qu'en guise de banquets "nationaux" on s'en tient à la limonade, la piquette, la bière, venant d'être bannie… De plus, le comble, Maduro a remplacé Blanqui, ce qui est peu (Mélenchon ne s'étant toujours pas excusé…).
Donc des partisans du "bonheur pour tou/tes/s" sont en train de concocter un p'tit coup de force politique et plus seulement culturel, universitaire, en veux-tu en voilà : les intermittents du politique après les intermittents du "spectacle" exigent ainsi "tout". Yaka prendre aux riches, ou fabriquer de la monnaie, comme au Venezuela, et aussi au Japon…ou comment effacer subtilement les dettes (rachetées par la banque centrale) mais, par là, renforcer l'ordre que l'on prétend détruire…à moins de tenter autre chose, police politique, police de la vertu écologique et républicaine (VER) ou comment faire une révolution morale, pikettyenne, quand gagner de l'argent veut dire payer pour ce péché, ou l'humain doit être coupable nécessairement coupable, y compris du froid actuel (comme du chaud) bouc émissaire parfait, coupable de confort, coupable de ne pas aller à la messe du "migrant" sauveur du monde, coupable de ne pas considérer le FN comme le parti à abattre, coupable d'être de quelque part au lieu de nulle part.
Ainsi va la France.


Le 29/4/2016     

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