samedi 17 décembre 2016

La faillite de la gauche mondiale et de ses alliés objectifs

Par Lucien SA Oulahbib 

L'idée centrale de ce courant (multiforme allant d'une part en France du FN-Philippot au FDG-Mélenchon et ses alliés objectifs, quoique ennemis, de Libé au Figaro d'autre part jusqu'à Obama aux USA et les travaillistes au Royaume-Uni) consiste à insister frénétiquement depuis 2003 sur le fait que l'interventionnisme "occidental" ne peut amener "qu'au pire", en plus bien sûr de la politique israélienne considéré déjà (depuis 1967) comme la cause principale sinon unique de toute instabilité mondiale du moins proche-orientale.
L'idée étant en réalité que même le 11 septembre 2001 serait le "produit" de "l'ultra-libéralisme" dénoncé par tous oubliant pourtant que le wahhabisme, coeur et cerveau idéologique du djihadisme actuel, date de deux siècles….
"Oubliant" également la création il y a presque un siècle de l'Arabie Saoudite comme son vecteur puis l'émergence du "nationalisme arabe" nourri aux nationalismes fascistes nazis et staliniens qui ont bien été, au-delà de leur différence, la base même du refus (donnant le "front du refus" côté palestiniste) celui de la modernité démocratique égalitaire et libre.
Or, mettre dans le même sac ce refus séculaire et les errements stratégiques
américains en 2003 c'est mentir tromper idéologiser le fait que dès les années 20 les juifs et les démocrates sont les boucs émissaires exclus, vilipendés puis exterminés.
Si l'État islamique provient des résidus d'Al Keida mal éteints par Obama en 2006, ils ne sont pas issus de l'effondrement baasiste, mais précisément de l'impasse idéologique de celui-ci depuis 1967 (la défaite de Nasser) et 1979 (la révolution iranienne). Et le virage de Saddam Hussein vers l'islam politique (par la mise en place de forces spéciales fedayines et la poursuite de son financement d'Arafat malgré Oslo) en a été l'illustre exemple dès la première guerre du Golfe.
Aussi s'agit-il d'aller plus loin dans l'analyse non seulement historique mais stratégique au sens de forger une politique concrète d'action pour la victoire de "notre" camp (disons celui des "churchilliens" et plus loin dans le temps des lecteurs de Madame de Staël adepte du perfectionnisme...).
Il n'est ainsi pas déraisonnable de penser que le wahhabisme d'une part et le panislamisme d'autre part (version iranienne) doivent être écrasés afin de donner à la région un espoir et au monde un devenir.
Comment ? Cela ne va pas faire plaisir aux néo-léninistes de la gauche mondiale, mais aussi aux facho-rétro car si Obama est empêché dans sa volonté actuelle de remettre en cause le résultat électoral qui a donné Trump en faisant pression indirectement sur les Grands électeurs avec cette histoire de "hacking" russe qui aurait modifié le résultat (en dévoilant la vérité cachée dans les mels de Hillary Clinton) il nécessaire que les USA déplacent en effet leur ambassade à Jérusalem Ouest. Les dizaines de milliers de fusées du Hezbollah voudront entrer en action, or c'est là précisément qu'il faut frapper, d'autant qu'ils ont encore maille à partir avec les wahhabistes des diverses obédiences.
Il faut vider l'abcès : reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël reviendrait certes à focaliser l'attention sur ce dernier mais aussi à prendre le problème à bras le corps en évacuant les faux semblants qui courent depuis sa naissance en 1947.
Certes encore cela peut attiser la guerre et ranger la gauche mondiale et ses affidés de droite (résidus gaullistes et autres admirateurs de Lawrence d'Arabie) du côté des wahhabites. Voilà ce que craignent les colombes y compris israéliennes.
Mais est-ce que cela changerait vraiment ? La gauche mondiale et ses alliés de droite le font déjà et même tentent d'étendre la présence wahhabite (habillée néanmoins à la mode façon islam de France, du Royaume Uni, d'Allemagne etc…). Et ce faisant dévoilent peu à peu leur vrai visage totalitaire une sorte de néo-léninisme affairiste (post maoïste) n'ayant de cesse de parler de "la misère du monde" pour mieux voiler leur volonté, avide, de puissance observez la manière dont ils s'accrochent hystériquement aux divers pouvoirs, médias, universités compris, accumulant, thésaurisant, jusqu'à la moindre légion d'honneur, la moindre émission mêlant lutte des looks voyeurisme et politicailleries.
Aussi, le fait que Trump aille, d'une part, jusqu'au bout de sa promesse en déplaçant l'ambassade US à Jérusalem signifierait la fin d'une période de faux semblant qui n'a rien donné d'autre que le pire dans lequel nous sommes déjà. Il faut mater le national-islamisme (n'en déplaise à Alain Soral qui se comporte comme son allié objectif) car c'est lui depuis l'effondrement de l'empire ottoman qui a empêché les solutions pacifiques et démocratiques en Israël/Palestine au Proche Orient (Egypte, Syrie…) et en Berbérie occidentale ("Algérie") sans parler de l'Iran, le Pakistan, l'Afghanistan….
Et c'est lui encore qui met le feu en Afrique en empêchant à certains endroits que ce continent puisse se développer réellement, jetant dans ce cas sur les routes des millions de migrants fuyant les mirages de l'islam réel tant vanté par la gauche mondiale et ses affidés de droite qui en effet ne cohabitent pas avec lui ou sinon dans sa version chic des beaux quartiers de Manhattan Londres et Paris.
D'autre part, le fait de bâtir une alliance entre Taïwan, le Japon, la Corée, le Vietnam, l'Indonésie, les Philippines aussi afin de montrer à la Chine qu'elle n'est pas seule en Asie, est un impératif catégorique afin de montrer au totalitarisme affairiste post maoïste qu'il doit changer de cap s'il veut au moins préserver ses intérêts économiques. Le fait que la gauche mondiale et ses alliés de droite ferment les yeux sur ses exactions n'a en rien empêché son extension, mais a aggravé plutôt à son égard la dépendance mercantile des États ploutocratiques avides de récupérer quelques subsides au lieu de se réformer en profondeur pour le bien du plus grand nombre.
Il est clair que l'actuelle campagne électorale en France doit se faire aussi à l'aulne de ces problématiques si celle-ci veut encore prétendre se hisser à hauteur de jeu mondial.
Sauf que cela n'en prend pas la tournure au vu des débats actuels autour d'une Sécurité Sociale très endettée, incapable de rembourser convenablement les lunettes et les couronnes (sans parler des implants) et coûtant surtout très cher en rapport avec le salaire moyen (alors que si en effet les coûts de santé peuvent être plus élevés aux USA, du moins hors mutuelle d'entreprise, le salaire moyen y est plus important sans compter le fait que la nourriture et l'essence y sont moins chères). Or, il est possible d'avoir un niveau de protection supérieur mais bien moins cher comme cela a été le cas pour le pack téléphone-TV-Internet lorsque l'on nous expliquait que quitter "France Télécom" reviendrait aussi à "casser le service public".
Quel rapport avec ce qui précède au niveau international ? Eh bien observez que hormis quelques exceptions (comme Riposte Laïque) ceux qui défendent l'alliance objective avec le wahhabisme contre "l'ultra-libéralisme" sont les mêmes qui refusent une réforme réelle de l'État, qu'ils parasitent au nom du Peuple.
Cela se voit aussi au niveau mondial: incapacité de réformer l'ONU, abandon de l'UNESCO laissée à la gauche mondiale et aux wahhabites en costume cravate alors qu'elle répand le mensonge depuis des dizaines d'années qu'il s'agisse d'Israël mais aussi des causes réelles de la pauvreté mondiale produite bien plus par la corruption étatiste affairiste que "l'ultra-libéralisme" alors que la pauvreté a diminué quasiment de moitié en réalité depuis que la liberté économique s'est étendue. Or, et précisément, cet abandon des instances mondiales à la gauche mondiale, ses affidés de droite (type de Villepin) et ses alliés wahhabites n'aide pas, au contraire, à réguler les échanges mondiaux à faire en sorte en effet que la concurrence ne soit pas faussée par l'affairisme mercantile comme on le voit à Bruxelles et que Trump veut précisément combattre.
Tout se tient.

Le 17/12/2016     

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